- Quand l’opération est réalisée en même temps que la mastectomie, il s’agit d’une reconstruction mammaire immédiate.
- Quand elle a lieu après les traitements complémentaires, il s’agit d’une reconstruction mammaire secondaire.
- L’intervention consiste à mettre en place une prothèse entre le muscle pectoral et les côtes.
- La plaque aréolo-mamelonnaire (aréole et mamelon) est reconstruite dans un second temps, lorsque le volume et la morphologie du sein sont stabilisés.
- Un drain est mis en place . En fin d’intervention, un pansement « modelant » est réalisé avec un bandage élastique jusqu’au lendemain.
- Durée : 1h00 à 1h30.
Suites de la reconstruction du sein par prothèse
- Les suites opératoires sont parfois douloureuses les premiers jours, notamment les implants sont placés derrière les muscles. Un traitement antalgique, adapté à l’intensité des douleurs, sera prescrit pendant quelques jours.
- Oedème (gonflement), ecchymoses (bleus) et gêne à l’élévation des bras sont fréquents les premiers temps.
- Pansement : pansement léger mis en place sur les cicatrices.
- Contention : soutien gorge et contenseur pendant 6 semaines.
- Fils de suture : résorbables.
- Interruption d’activité : 10 à 21 jours.
- Arrêt du sport: 2 mois.
Résultats de la reconstruction du sein par prothèse
- Un délai de trois mois est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps nécessaire pour que le sein reconstruit ait retrouvé sa souplesse.
- Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection.
Certaines imperfections peuvent se rencontrer :
- une légère asymétrie de volume résiduelle.
- une fermeté plus grande avec souplesse et mobilité jugées insuffisantes par rapport à l’autre sein.
- En cas d’insatisfaction, certaines de ces imperfections pourront éventuellement bénéficier d’une correction chirurgicale après quelques mois. La correction des contours de la prothèse est désormais possible par la méthode du lipofilling (lipostructure des seins).
Complications de la reconstruction du sein par prothèse
- Hématome : une reprise au bloc opératoire est parfois nécessaire pour stopper le saignement à son origine.
- Infection : rare.
- Epanchement séreux : accumulation de liquide lymphatique autour de la prothèse, il se traduit simplement par une augmentation transitoire du volume mammaire. Il disparaît spontanément et progressivement.
- Nécrose cutanée : Il s’agit d’une complication rare qui est favorisée par le tabagisme.
- Anomalies de cicatrisation : cicatrices élargies, rétractiles, adhérentes, hyper ou hypopigmentées, hypertrophiques (boursouflées), exceptionnellement chéloïdes.
- Altération de la sensibilité : fréquentes les premiers mois puis régressent.
- Formation de « plis » ou aspect de « vagues » : Les implants étant souples, leur enveloppe se plisse et que ces plis soient perceptibles au toucher, voire même visibles sous la peau dans certaines positions, donnant alors un aspect de vagues. Ce défaut peut être corrigé par la technique du lipofilling mammaire.
- Coques : La prothèse est progressivement entouré d’un mince couche de tissu appelé « capsule périprothétique ». C’est une réaction physiologique, normale et systématique de l’organisme au contact d’un corps étranger. parfois cette enveloppe s’épaissit et forme une coque qui enserre la prothèse.
- Rupture : Les implants ne sont pas définitifs. Il peut devenir poreux, présenter des microfissures et parfois se rompre.