Les implants mammaires de marque P.I.P. (Poly-Implant-Prothèse) ont été retirés du marché le 29 mars 2010 sur décision de l’AFSSAPS suite à des signalements de plus en plus nombreux de ruptures prématurées des prothèses.
Les tests
L’Afssaps a réalisé et fait réaliser des analyses sur des implants prélevés dans les locaux de la société PIP.
Les analyses physicochimiques confirment que les gels remplissant les prothèses mammaires de la société PIP qui ont été testées, ne sont pas ceux décrits dans le dossier du fabricant. Il s’agit bien d’un gel obtenu à partir de matières de la famille des silicones, mais ce gel n’atteint pas le degré de qualité d’un gel de silicone destiné à des implants mammaires.
- Les tests mécaniques démontrent une fragilité des enveloppes remplies de gel PIP et corrobore les observations de l’enquête de matériovigilance qui a révélé un taux de rupture supérieur à la moyenne.
- Les tests de tolérance des tissus biologiques ont montré que le gel des implants mammaires PIP ne présente pas d’effet toxique aigu sur les tissus (cytotoxicité). Les résultats obtenus in vivo ne permettent pas en l’état de conclure quant à l’absence ou à l’existence d’un effet génotoxique. Il a été démontré que le gel est irritant et qu’il provoque des inflammations.
- D’autre part, il existe une importante hétérogénéité de la qualité d’une prothèse à une autre, de telle sorte que toutes les prothèses ne présentent pas un même niveau de fragilité.
Le risque de cancer n’est pas démontré
L’annonce, fin novembre, du décès par lymphome d’une femme porteuse de prothèses PIP interpelle car il s’agit d’une forme extrêmement rare de tumeur
Il n’a jamais été démontré scientifiquement que la silicone soit comme un agent carcinogène. Le taux de cancer du sein n’est pas plus important que dans le reste de la population, certaines études montrent même un taux inférieur. A priori, aucun lien de cause à effet ne peut être établi entre la survenue de cancer et la présence de prothèses PIP. Le cancer du sein touchant une femme sur dix actuellement, si 30 000 patientes portent des prothèses PIP, il y aura statistiquement 3 000 cancers du sein possibles.
Quel sont les risques des implants PIP ?
D’après les informations dont nous disposons, le seul risque identifié est un taux de rupture anormalement élevé des prothèses P.I.P, sans que l’on sache si il est lié à une mauvaise fabrication de l’enveloppe ou à l’action du gel non conforme sur cette enveloppe.
Documents
- Propositions de conduite à tenir pour les femmes porteuses de prothèses mammaires PIP (INCA)
- Prothèses PIP Risque de cancer du sein (SOFCPRE)
- Information concernant un cas de lymphome (AFSSAPS)
- Communiqué de Presse (SOFCPRE SNCPRE)
- Prothèses PIP : Résultat tests (AFSSAPS)
Publié le 05/07/2016