- Le lambeau musculo-cutané de grand dorsal est prélevé au niveau du dos. Il comprend une palette cutanéo-graisseuse avec le muscle en profondeur. Le lambeau est vascularisé par un pédicule situé dans le creux de l’aisselle.
- Le lambeau est transposé en avant vers la face antérieure du thorax et positionné sous la cicatrice de mastectomie.
- Une prothèse est mise en place sous le lambeau pour augmenter le volume du sein reconstruit.
- La plaque aréolo-mamelonnaire (aréole et mamelon) est reconstruite dans un second temps, lorsque le volume et la morphologie du sein sont stabilisés.
- Un drain est mis en place au niveau du dos et au niveau du sein . En fin d’intervention, un pansement « modelant » est réalisé au niveau dos avec un bandage élastique. Un pansement léger est mis en place sur le lambeau.
Suites
- Les suites opératoires sont parfois douloureuses les premiers jours, notamment les implants sont placés derrière les muscles. Un traitement antalgique, adapté à l’intensité des douleurs, sera prescrit pendant quelques jours.
- Oedème (gonflement), ecchymoses (bleus) et gêne à l’élévation des bras sont fréquents les premiers temps.
- Pansement : pansement léger au niveau du lambeau, pansement modelant au niveau dorsal.
- Contention : soutien gorge de sport pendant 6 semaines.
- Fils de suture : résorbables.
- Interruption d’activité : 3 à 6 semaines.
- Arrêt du sport: 3 mois.
Résultats
- Un délai de trois mois est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps nécessaire pour que le sein reconstruit ait retrouvé sa souplesse.
- Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection.
Certaines imperfections peuvent se rencontrer :
- une légère asymétrie de volume résiduelle.
- une fermeté plus grande avec souplesse et mobilité jugées insuffisantes par rapport à l’autre sein.
- En cas d’insatisfaction, certaines de ces imperfections pourront éventuellement bénéficier d’une correction chirurgicale après quelques mois. La correction des contours de la prothèse est désormais possible par la méthode du lipofilling (lipostructure des seins).
Complications
- Hématome : une reprise au bloc opératoire est parfois nécessaire pour stopper le saignement à son origine.
- Infection : rare.
- Epanchement séreux : accumulation de liquide lymphatique autour de la prothèse, il se traduit simplement par une augmentation transitoire du volume mammaire. Il disparaît spontanément et progressivement.
- Nécrose cutanée : Il s’agit d’une complication rare qui est favorisée par le tabagisme.
- Anomalies de cicatrisation : cicatrices élargies, rétractiles, adhérentes, hyper ou hypopigmentées, hypertrophiques (boursouflées), exceptionnellement chéloïdes.
- Altération de la sensibilité : fréquentes les premiers mois puis régressent.
- Formation de « plis » ou aspect de « vagues » : Les implants étant souples, leur enveloppe se plisse et que ces plis soient perceptibles au toucher, voire même visibles sous la peau dans certaines positions, donnant alors un aspect de vagues. Ce défaut peut être corrigé par la technique du lipofilling ou lipostructure des seins.
- Coques : La prothèse est progressivement entouré d’un mince couche de tissu appelé « capsule périprothétique ». C’est une réaction physiologique, normale et systématique de l’organisme au contact d’un corps étranger. parfois cette enveloppe s’épaissit et forme une coque qui enserre la prothèse.
- Rupture : Les implants ne sont pas définitifs. Il peut devenir poreux, présenter des microfissures et parfois se rompre.